1. Limites
Les Bakuba vivent à la limite de la cuvette Congolaise entre Sankuru au Nord, le Kasaï à l’Ouest, la Lulua au Sud. L’histoire de ce peuple présente un intérêt tout particulier de l’existence d’une tradition orale conservée officiellement un fonctionnaire chargé tout particulièrement de cette tâche : le moaridi, et transmise soigneusement de génération en génération depuis le XVe siècle au moins et du fait que l’art de la sculpture et de la décoration a atteint chez les Bakuba un niveau exceptionnel.
2. Sources
Deux auteurs ont étudié avec passion les Bakuba : l’ethnologue hongrois Torday et Yen Vansina.
3. Shamba Bolongongo
Le premier roi Bakuba connu est Shamba Bolongongo. Il est le fondateur et l’unificateur du royaume regroupant un certain nombre de clans sous l’hégémonie du clan des Bushongo. Ce dernier terme désignait les «hommes aux couteaux de jet», arme particulièrement meurtrière dont ils se servaient. Shamba Bolongongo aurait régné au XVIle siècle.
Organisateur et innovateur, Shamba Bolongongo aurait introduit, dans le pays, tabac et maïs, à la suite d’un voyage dans le Kwangs. Déjà, sous son règne, les arts dans lesquels les Bakuba excellent auraient été encouragés (tissage du raphia observé chez les Bampende et la sculpture). C’est lui également qui aurait supprimé l’usage du couteau de jet, jugé trop cruel pour le remplacer l’usage du javelot et des flèches.
Considéré la tradition comme un chef pacifique, il n’en semble pas moins avoir organisé une armée permanente: Ses successeurs n’atteindront plus son prestige et auront à souffrir des invasions des Baluba tout proches (fin XVlle siècle).
Au XVIIle siècle, les Bakuba intensifient leurs relations commerciales : ils font du commerce avec les Lunda, les Tchokwe et les Ovimbu de l’actuel Angola.
4. Organisation.
Le roi s’appelle Nyimi et est considéré comme le possesseur de tous les biens du royaume. Sa personne est sacrée et entourée d’un rituel complexe. Le roi ne doit pas toucher le sol de ses pieds ni manger en présence des femmes. Il n’a pas le droit de verser le sang, donc de commander ces armées en guerre.
Il est secondé un conseil de gouvernement comprenant six hauts fonctionnaires : le maitre du trésor (qui perçoit les tributs), le Nibito (juge des crimes commis avec des armes tranchantes) plus quatre gouverneurs : le Kimi (1er ministre et juge suprême), le Tshikala, I’Epantshula et le Nianga.
Les membres du conseil de gouvernement sont choisis dans le clan des Mbala, mais les autres clans du royaume peuvent être également représentés à leur cour. La reine-mère et la sœur du roi jouent un rôle important puisque la succession est matrilinéaire. La reine-mère est la seconde personne du royaume.
La société compte plusieurs classes noblesse, homme libres et esclaves. Caractéristique remarquable, la richesse n’est pas le facteur déterminant d’appartenance à une classe donnée. Les esclaves peuvent posséder des biens et éventuellement parvenir à s’affranchir. De même, certains nobles peuvent être plus pauvres que des gens de la classe des hommes libres.
5. Déclin
Vers 1850, le royaume décline mais il opposera cependant une sérieuse résistance à la conquête européenne et ne sera véritablement pacifié qu’en 1900 seulement.
Écrivez ici…Notre cool actuel térritoire.