Meta a annoncé vendredi le lancement de PARTNR, un nouveau programme visant à étudier l’interaction entre les humains et les robots. Cette recherche se concentre particulièrement sur la manière dont les robots pourraient assister les humains dans un cadre domestique, en accomplissant des tâches courantes comme le ménage, la cuisine ou encore la réception de livraisons.
L’idée d’automatiser les tâches ménagères n’est pas nouvelle. Elle a notamment été popularisée Rosey, le robot domestique du dessin animé Les Jetson, apparu à la télévision il y a plus de 60 ans. Pourtant, à ce jour, seul l’aspirateur robot a réellement trouvé sa place sur le marché. Le coût élevé, le manque de fiabilité et les fonctionnalités limitées expliquent pourquoi aucun autre robot domestique n’a réussi à s’imposer, malgré un réel intérêt des consommateurs.
Plutôt que d’imaginer des machines capables de tout faire seules, Meta mise sur une approche collaborative entre humains et robots. Les premiers modèles de robots domestiques ne seront probablement pas autonomes à 100 %, et même les meilleurs aspirateurs robots nécessitent parfois une intervention humaine. PARTNR vise donc à créer une référence et une base de données permettant d’évaluer comment cette collaboration peut fonctionner efficacement.
« Notre benchmark inclut 100 000 tâches domestiques, comme ranger la vaisselle ou les jouets », explique Meta. « Nous mettons également à disposition un ensemble de données comprenant des démonstrations humaines de ces tâches en simulation, ce qui permettra d’entraîner des modèles d’intelligence artificielle embarqués. »
La simulation joue un rôle clé dans le développement de la robotique, en permettant d’effectuer des tests en quelques secondes, là où des expériences réelles prendraient des heures voire des jours. Meta affirme cependant que son modèle PARTNR a également été testé avec succès en conditions réelles, notamment sur Spot, le robot de Boston Dynamics. L’entreprise a aussi mis au point une interface de réalité mixte, permettant de visualiser les décisions prises le robot.
« Le potentiel d’innovation dans le domaine de la collaboration humain-robot est immense », souligne Meta. « Avec PARTNR, nous voulons repenser le rôle des robots, en les considérant comme de véritables partenaires plutôt que de simples exécutants, et accélérer la recherche dans ce domaine prometteur. »
L’un des principaux défis pour l’adoption de ces technologies reste leur accessibilité. Certains robots comme Labrador, un chariot automatisé conçu pour aider les personnes âgées, montrent comment l’IA et la robotique peuvent améliorer l’autonomie des individus. Mais pour qu’une adoption massive ait lieu, il faudra encore franchir plusieurs étapes technologiques.
Les robots humanoïdes sont également une piste d’avenir, de nombreuses entreprises envisageant de les intégrer aux foyers. Toutefois, ces machines restent aujourd’hui onéreuses et peu fiables, ce qui pousse les fabricants à se concentrer d’abord sur des usages en entreprise avant de viser le marché domestique.
Avec les avancées en intelligence artificielle et l’optimisation des coûts de production, il est envisageable que les robots humanoïdes puissent, à terme, effectuer des tâches polyvalentes aussi bien dans les usines qu’au sein des foyers. Mais avant d’en arriver là, il faudra perfectionner la collaboration entre humains et machines. Meta, qui intègre la robotique à ses recherches en intelligence artificielle, espère que PARTNR jouera un rôle clé dans cette évolution.