Cinq facteurs favorisent le développement de l’être humain. Il s’agit de l’hérédité, le milieu, l’effort personnel, l’apprentissage et la maturation.
L’hérédité
C’est la transmission des caractères génétiques d’une génération à une autre, ou des ascendants aux descendants. Chaque enfant hérite de ses parents, des potentialités riches ou pauvres qui déterminent dans une certaine mesure son développement.
L’hérédité est l’ensemble des qualités physiques, psychiques qui sont en relation avec les gènes spécifiques reçus des parents.
On distingue :
– L’hérédité physiologique : les traits héréditaires anatomiques. Exemple : la taille, la forme des joues, du nez…
– L’hérédité psychologique : la transmission de qualités psychiques. Exemple : l’oligophrénie (débilité, imbécilité, idiotie); la fluidité verbale.
– L’hérédité de terrain ou social : c’est la transmission des traits, de génération en génération, sans provenir des parents biologiques. Exemple : les coutumes (cas de la dot), les rites, les mœurs…
Le milieu
Le milieu est l’ensemble de tout ce qui nous entoure, nous instruit, nous éduque et nous influence. Il comprend des êtres matériels, des phénomènes naturels, des êtres vivants et des faits sociaux au milieu desquels l’enfant acquiert sa première expérience et auxquels il tend à s’adapter.
Le milieu comme tel peut être conçu comme :
– Influence;
– Source d’expérience ;
– Cadre vital d’épanouissement de la personne.
Exemples : – Les jumeaux univetellins éduqués l’un à Paris, l’autre à Zongo, ne se développent pas de la même manière ; – Un colérique vivant au monastère et un colérique dans l’armée, ne se comporteraient pas toujours de la même façon bien qu’ayant le même type de caractère (voir typologie de Heymans, Leseinne et Wiersma).
Les différentes sortes de milieux sont :
– Le milieu physique : ce sont les conditions géographiques (climat, végétation, saison, lieux d’habitation…) qui ont des incidences sur le comportement de l’enfant et de l’adolescent. Exemple : la puberté est plus précoce chez les filles habitant le milieu chaud.
– Le milieu humain : il se subdivise en milieu familial, éthique, scolaire et religieux. C’est le milieu d’échanges, des communications et des interactions sociales. Exemple : les enfants loups (Romulus et Rémus), à l’absence de l’exemple humain (langage humain), ils se sont mis à imiter la mère louve.
– Le milieu socioculturel : il s’agit du milieu éducatif constitué des parents, des frères, des soeurs et des voisins.
– Le milieu biologique : ce sont les conditions organiques de l’enfant ou de l’adolescent. Le milieu biologique est représenté l’hygiène personnelle et l’alimentation qui déterminent le développement humain.
Exemple : l’alimentation riche influence la santé humaine.
L’effort personnel
L’éducateur sollicite l’effort personnel dans l’apprentissage. Cet effort s’accompagne de la volonté libre, indispensable à une oeuvre éducative sérieuse, l’enfant ne peut pas apprendre sans effort personnel (l’éducabilité).
L’apprentissage
L’apprentissage est l’acquisition d’un nouveau comportement à la suite d’un entraînement particulier.
Exemples :
– L’acquisition de la marche, de la propreté, d’habitudes alimentaires, d’un métier.
– Le bébé dans son berceau écoute les sons de voix et s’exerce à les imiter. Après quelque temps, il parvient à reproduire les sons exacts.
Le bébé procède l’apprentissage animal qui comporte : les réactions conditionnelles; les réactions discriminatives ou instrumentales qui impliquent un choix de la réaction à partir de deux ou plusieurs existants, l’apprentissage essais erreurs ou tâtonnements, qui se fait sous la pression d’un besoin; l’apprentissage inconscient qui se fait sans intervention de la volonté ; l’apprentissage « insight » ou brusque.
La maturation
La maturation est la série des transformations qui conduit à la maturité. C’est l’état de ce qui atteint son plein développement.
C’est aussi l’évolution d’un organisme vers son état terminal ou mécanisme qui règle la croissance ou processus interne lequel un individu atteint son développement complet.
Exemples
– Un enfant de 8 mois peut esquisser déjà les mouvements de la marche quand on lui pose les pieds sur le sol.
- – Un enfant d’un mois ne peut pas marcher à quatre pattes même si on le lui apprend.