Gérons les amortissements avec Excel

Comme le logiciel Microsoft Office Excel sait bien faire la gestion commerciale et financière, les amortissements s’invitent dans cet article, l’un de mes écrits consacrés à l’apprentissage d’Excel. Le plan d’amortissement, qui est une méthode consistant à répartir le coût d’achat d’un bien sur sa durée probable d’utilisation, est plus facile avec des fonctions d’Excel. Dans cet article je me limite aux deux méthodes d’amortissement les plus utilisées:

L’amortissement linéaire ou constant : qui consiste à amortir le bien d’une manière constate pendant toute sa durée probable d’utilisation.

L’amortissement dégressif: qui constate un amortissement décroissant, puis constant sur toute la durée d’utilisation probable d’un bien.

L’exemple que nous allons traiter stipule : Présentons la fiche d’amortissement d’un véhicule acquis à 15000, dont la durée de vie est de 5 ans. Mise en service du véhicule: 01/01/2005.

L’amortissement linéaire

Les fonctions Excel AMORLIN et AMORLINC permettent de calculer ce type d’amortissement.

1) Avec AMORLIN

Cette fonction s’écrit : AMORLIN(coût, valeur_rés, durée)

  • coût : représente le coût initial du bien (Vo).
  • valeur_rés: représente la valeur du bien au terme de l’amortissement (VNC à la fin).
  • durée: représente le nombre de périodes pendant lesquelles le bien est amorti.

Voici comment va se présenter la fiche d’amortissement à l’aide de la fonction financière AMORLIN:

Avec 15 000 qui représentent la valeur d’acquisition, 0 qui représente la valeur résiduelle (valeur de l’immobilisation après sa durée de 5 ans) et 5 qui représente la durée:

Les autres formules dans d’autres colonnes, c’est exactement comme on le fait en Comptabilité.

Voici le tableau des formules:

2) Avec AMORLINC

Voici comment s’écrit la fonction : AMORLINC(coût, date_achat, première_période, val_résiduelle, périodicité, taux, [base])

  • coût: représente le coût d’acquisition du bien.
  • achat: représente la date d’acquisition du bien.
  • première_pér: représente la date de la fin de la première période (la date de fin d’exercice comptable de la première année).
  • valeur_rés: représente la valeur du bien au terme de la durée d’amortissement.
  • périodicité: Ce paramètre n’est pas constant, il est croissant partant de 0. (Par exemple, si nous travaillons sur 3 ans, ce paramètre prendra en compte 0, 1 et 2)
  • durée: représente la période.
  • taux: représente en % le taux d’amortissement (100/durée).
  • base:    Facultatif. Représente la base annuelle à utiliser.

Voici la résolution de notre exemple grâce à la fonction AMORLINC:

Vous remarquez que j’ai enfermé les dates à l’aide dans la fonction DATE. C’est pour éviter que des messages d’erreur ne soient générées. Excel doit bien considérer qu’il s’agit d’une date dont la syntaxe est =DATE(année;mois;jour)

Et comme résultat, nous avons:

“Mais pourquoi utiliser AMORLINC, alors qu’il existe AMORLIN plus simple?”, interroge souvent mes élèves des sciences commerciales. AMORLINC est plus pratique si vous avez un cas de prorata temporis où vous êtes obligé de calculer en tenant compte du temps réel, par exemple “un bien qui entre en service non pas au début d’année, mais un certain 01 avril d’une certaine année).

L’amortissement dégressif

La fonction AMORDEGRC permet de calculer les annuités d’amortissement dégressif. Cette fonction possède les mêmes paramètres que AMORLINC.

Et le résultat:

Exercez-vous tout seul

Le véhicule de 15 000, est mis en service le 01/04/2005. Sa durée de vie étant de 5 ans, dressez deux fiches d’amortissement : La première avec la méthode d’amortissement linéaire; la suivante avec la méthode d’amortissement dégressif.

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