Chaque mot appartient à une classe grammaticale, qui est aussi appelée sa nature. Cet article distingue les classes grammaticales variables et les classes grammaticales invariables :
- Les classes grammaticales variables sont : le nom, le pronom, le déterminant, l’adjectif qualificatif, le verbe.
- Les principales classes grammaticales invariables sont : l’adverbe, la préposition, la conjonction et l’interjection.
I. Les classes grammaticales variables
1.1 Le nom ou substantif
Le nom est un mot qui sert à désigner ou à nommer un être, une personne, un animal ou une chose.
Exemple : Kapinga et Tshiama étudient leur informatique sur le même ordinateur.
On distingue deux sortes de noms :
– Les noms propres qui désignent une personne en particulier, Kapinga, et commence par une lettre majuscule;
– Les noms communs qui désignent toutes les personnes, tous les animaux et toutes les choses : un livre, un ordinateur.
Les noms communs peuvent être concrets ou abstraits. Les noms concrets désignent des choses que l’on peut voir, sentir ou toucher : un chat. les noms abstraits désignent des choses qu’on ne peut ni voir, ni sentir, ni toucher; des qualités ou propriétés de personnes ou de choses : le courage.
1.2 Les adjectifs
Les adjectifs qualificatifs
L’adjectif qualificatif est un mot que l’on ajoute au nom pour exprimer la qualité ou la manière d’être de la personne, de l’animal ou de la chose dont on parle.
Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
- L’adjectif est épithète quand il est placé devant ou derrière le nom : une masses tumultueuse; tumultueuse est épithète de masse. Un bon père; bon est épithète de père.
- L’adjectif est attribut du sujet lorsqu’il est placé après le verbe être ou un verbe d’état (sembler, paraître, devenir, naître, demeurer, rester,…) La circulation est intense; intense est attribut de circulation.
Les adjectifs indéfinis
Les adjectifs indéfinis impriment, soit une idée de quantité (souvent vague), soit une identification imprécise, au mot qu’ils déterminent.
On parle aussi de déterminants indéfinis. (voir déterminant).
- Certains noms sont difficiles à prononcer.
- Plusieurs hommes sont venus.
- Quelques enfants ont compris.
Les adjectifs indéfinis : Aucun, autre, certain, chaque, différents, divers, l’un et l’autre, n’importe quel, maint, même, nul, pas un, plus d’un, plusieurs, quel, quelconque, quelque, tel, tout. Des expressions comme : je ne sais quel, on ne sait quel, Dieu sait quel, etc. sont parfois classées comme des adjectifs indéfinis.
1.3 Le pronom
Le pronom remplace en général un groupe nominal, il a un rôle de substitution.
EXEMPLE
Jules rêvait de retourner au stade Tata Raphaël, il espérait se libérer rapidement pour y aller.
Dans l’exemple précédent, le pronom “il” désigne “Jules”.
Notons qu’il existe :
- des pronoms personnels : “Je”, “tu”, “il”, “y”, “en”, “le”, “lui” sont des pronoms personnels.
- des pronoms relatifs : “Qui”, “que”, “quoi”, “dont” sont des pronoms relatifs.
- des pronoms démonstratifs : “Celui”, “celle-ci”, “ça” sont des pronoms démonstratifs.
- des pronoms possessifs : “Le mien”, “le sien”, “le nôtre”, “le vôtre” sont des pronoms possessifs.
1.4 Le déterminant
Un déterminant est un mot qui précède un nom et permet de former un groupe nominal. Il ne peut pas être supprimé.
Exemple :
– Chaque jour, le boxeur passait six heures à s’entraîner.
Dans la phrase précédente, il y a deux déterminants :
Le mot “chaque” est un déterminant qui précise le sens du nom “jour”.
Le mot “six” est un déterminant qui précise le sens du nom “heures”.
1.5 Le verbe
Le verbe est le mot autour duquel la phrase s’organise. Il indique l’état ou l’action du sujet.
Exemple :
- Sarah était très bavarde et amusait ses collègues.
Dans la phrase précédente, le verbe “être” indique l’état du sujet “Sarah” et le verbe “amuser” indique l’action du même sujet “Sarah”. - Le petit prince semblait mélancolique alors qu’il parlait de sa rose.
Dans la phrase précédente, le verbe “sembler” indique l’état de son sujet “le petit prince”
tandis que le verbe “parler” indique l’action du sujet “il”.
Le verbe est le mot le plus variable de la langue française. Il se conjugue et varie donc en personne, temps, mode et voix.
Exemples
- Ils cherchent un logement sur Kinshasa pour y vivre.
Dans la phrase précédente, il y a deux verbes :
Le verbe “cherchent” : la personne est “ils”, le mode est l’indicatif, le temps est le présent et la voix est active.
Le verbe “vivre” : il n’y a pas de personne, le mode est l’infinitif, le temps est l’infinitif présent et la voix est active.
II. Les principales classes grammaticales invariables
2.1 L’adverbe
Un adverbe est un mot invariable qui modifie le sens d’un verbe, d’un adjectif, d’une préposition ou d’un autre adverbe.
Exemples
- Le ciel est toujours couvert.
- Il fait chaud dehors.
- Nous avançons lentement.
On distingue des adverbes :
- de manière : mal, bien, vite, mieux, ainsi, exprès, pis, volontiers, comme, debout, etc. et un grand nombre d’adverbes en -ment comme lentement.
- de quantité : assez, beaucoup, trop, peu, très, plus, moins…
- de temps : hier, avant, demain, jamais, après, déjà, soudain, bientôt, toujours, tôt, tard…
- de lieu : ici, là, ailleurs, dehors, dessous…
- de négation : non, ne pas, ne point, ne … plus, ne jamais, ne … guère;
- de doute : peut-être, sans doute …
- de comparaison : autant, aussi, si;
- d’affirmation : oui, si, vraiment, assurément…
Les locutions adverbiales sont des adverbes composés de plusieurs mots : à peu près, tout à fait, là-bas…
2.2 La préposition
Une préposition est un mot invariable qui sert à joindre deux termes en marquant le rapport qu’il y a entre eux.
Exemples :
à, de, par, avec, dans, sans, selon, entre, après, depuis, dès, chez, vers, envers, parmi.
La locution prépositive est une préposition formée de plusieurs mots.
Exemples :
à côté de, à moins de, afin de, loin de, près de, avant de, au lieu de, hors de, grâce à, quant à.
2.3 La conjonction
La conjonction est un mot invariable du discours qui sert à relier :
- deux mots ou groupes de mots : Cette mince et pâle et fine Juliette (Anatole France) ;
- deux ou plusieurs propositions : Plus je le fréquente et plus je l’apprécie.
On distingue les conjonctions de coordination et les conjonctions de subordination.
Les conjonctions de coordination
Les conjonctions de coordination sont celles qui relient des mots, des groupes de mots, des propositions ou des phrases : mais, ou, et, donc, or, ni, car. Elles peuvent marquer l’union (et), l’opposition (mais, pourtant), l’alternative ou la négation (ni, ou), la conséquence (donc), la conclusion (ainsi, enfin).
Les conjonctions de coordination se placent entre les éléments qu’elles sont chargées d’unir, ou parfois devant chacun de ses éléments (ou plusieurs d’entre eux). Elles n’ont pas de fonction à l’intérieur de la phrase ou de la proposition parce qu’elles sont de purs liens.
Les conjonctions de subordination
Les conjonctions de subordination sont celles qui introduisent une proposition subordonnée conjonctive. Elles établissent une dépendance entre les éléments qu’elles unissent.
Les conjonctions de subordination peuvent avoir des formes simples : que, quand, comme, quoique, si, lorsque, etc. ou une forme composée : alors que, pour que, dès que, tandis que, etc. On pourrait les appeler locutions conjonctives de subordination.
2.4 L’interjection
L’interjection est un mot invariable qui exprime un sentiment éprouvé, un ordre, un cri.
Exemples :
Halte! Aïe! Quoi! Ouf! Hourra! Hé! Hélas! Bravo! Pan! Ohé! Fi! Dame!
La locution interjective est une réunion de mots qui a le sens d’une interjection.
Exemples :
Ah çà! Eh bien! Or ça! Fi donc!
L’interjection peut être :
- un nom : Ciel ! Paix ! Courage ! Attention !
- un adjectif : Bon ! Ferme ! Insensé !
- un verbe : Gare ! Tiens ! Marche ! Dis donc ! Tremble !
- un adverbe : Là ! Encore !
- plusieurs mots : ça par exemple !